jeudi 26 février 2009

Négociation sur les retraites complémentaires

La partie complémentaire représente aujourd’hui 60 % de la retraite totale d’un salarié de l’encadrement dont 40 % au titre de l’Agirc et 20% au titre de l’Arrco. Ces chiffres illustrent les enjeux de la négociation qui se déroule actuellement et particulièrement celui du niveau des pensions.

Or le rendement des régimes Agirc/Arrco a diminué de près de la moitié depuis 1993.

La CFE-CGC ne peut plus accepter cette évolution et refuse toute nouvelle baisse de rendement. Elle juge même indispensable de relever le niveau des retraites.

Dans ces conditions, seuls deux leviers demeurent disponibles : le taux et la durée de cotisation.

Le Medef est susceptible d’écarter une posture de blocage sur les hausses de cotisations à condition que les négociateurs acceptent de repousser l’âge de départ à la retraite.

De toute évidence, une dynamique d’effort est nécessaire pour permettre aux régimes de répondre au défi démographique.

L’encadrement accepte cette logique d’effort, afin de préserver un niveau convenable de retraite par répartition. Nous revendiquons donc une hausse des cotisations et il nous paraît tout à fait envisageable de parler d’âge de départ plutôt que de durée de cotisation. En effet, les jeunes entrant tardivement sur le marché du travail du fait de l’allongement de la durée des études, ils seront amenés à poursuivre leur vie professionnelle au delà de 60 ans. Cette période d’étude doit d’ailleurs être analysée comme un investissement pour l’avenir et pour la création de richesse nationale au même titre que l’apprentissage qui conduit à une entrée précoce sur le marché du travail.

Nous identifions par ailleurs un certain nombre de dangers susceptibles de menacer encore davantage le rendement de la retraite complémentaire des salariés de l’encadrement :

- Le Medef veut réviser les paramètres familiaux relatifs à l’Agirc dans le sens d’une moindre prise en compte des situations familiales en les alignant sur l’Arrco. Il s’en suivrait une nouvelle baisse de rendement !

- L’encadrement, dont les salaires augmentent moins vite que le plafond de la sécurité sociale éprouve de plus en plus de difficulté à se constituer une retraite correcte à l’Agirc.

La CFE-CGC défend la hiérarchie des salaires, facteur d’ascenseur social et de dynamisme économique, ce qui permet d’ailleurs de financer les solidarités. Mais, elle défend également la hiérarchie des pensions de retraites en lien avec les cotisations versées et donc le salaire. C’est pourquoi, nous revendiquons de pouvoir cotiser à l’Agirc dès le 1er euro de salaire et négocier ainsi une marge de manœuvre pour l’encadrement sur les niveaux et durée de cotisations.

Danièle Karniewicz

Pôle protection sociale CFE-CGC

Négociation sur la médecine du travail

La loi confère aux médecins du travail des missions de protection des salariés contre les risques d’altération de leur santé liés au travail. Elle leur assure également toute indépendance dans l’exercice de leurs missions.

Dans cette logique, les services de santé au travail sont chargés de la mise en œuvre des moyens nécessaires à l’équipe pluridisciplinaire de santé pour remplir ces missions.

Pour la CFE-CGC, la tentative de transfert des missions du médecin du travail vers le directeur des services de santé au travail est de nature à brider l’action des professionnels de santé et de prévention et à menacer leur indépendance vis-à-vis des employeurs.

En effet, le directeur rend compte au conseil d’administration piloté aux deux tiers par les représentants des employeurs !

La CFE-CGC propose une nouvelle gouvernance. Elle privilégie la gestion paritaire avec alternance de la présidence entre les employeurs et les salariés comme solution pour clarifier les opérations de gestion. Il est en effet essentiel d’avoir une lisibilité sur l’utilisation des fonds dédiés à la médecine du travail. Ce n’est absolument pas le cas aujourd’hui puisque les services de santé au travail organisés en associations effectuent des opérations lucratives dans une opacité totale.

Si les partenaires sociaux ne peuvent pas piloter ces services par le biais d’une gouvernance paritaire, l’ouverture du débat sur l’opportunité d’organiser la collecte des fonds par l’Urssaf sera inévitable, et ce même si les employeurs s’y opposent.

[CFE-CGC Nanterre] Déjeuner des militants le 23 mars 2009

Conformément à vos disponibilités, le prochain déjeuner des militants de Nanterre

aura lieu le 23 mars 2009,vers 12H30,
chez le restaurant turc "ISTANBUL".

Merci d'avance de votre présence,

Pour les nouveaux :
RER A : Nanterre-Préfecture
Bus : 160, 358 et la Navette de chez ATOS


Lutter contre le chômage : des volontés à rassembler

Les chiffres du chômage traduisent la gravité et la profondeur de la crise qui touche la France, comme la plupart des ses voisins européens, tandis que les perspectives restent sombres en la matière.

Beaucoup a déjà été fait : révision des modes de traitement et de financement du chômage ; remodelage des systèmes de formation, baisse de charges pesant sur les entreprises, nouveaux moyens pour un Pôle emploi restructuré… Hélas ! le délai de mise en œuvre de ces changements n’aura pas d’effets immédiats sur la détresse de tous ceux qui sont touchés par la perte de leur emploi.

Pour la CFE-CGC, tous ces efforts doivent être accentués en faveur de la relance économique. C’est de cette relance que découlera la reprise de l’emploi, et non pas seulement de telle ou telle aide ponctuelle…

Le principe de la baisse des charges appliqué aux entreprises n’aura d’efficacité réelle que s’il est accompagné de contreparties en termes d’emplois. Un bon moyen de l’appliquer serait, enfin, d’introduire la Cotisation sociale sur la consommation dont le mécanisme répond parfaitement à ce souci d’allégement des coûts tout en permettant le développement de l’emploi.

Enfin, la CFE-CGC demande, tant au gouvernement qu’au patronat, d’orienter plus résolument leurs stratégies en faveur des métiers émergents et porteurs d’avenir : le développement durable, les nouvelles énergies, l’économie responsable… Elle ne perd pas de vue la nécessité de conserver et de développer une industrie forte, ce qui ne doit pas empêcher l’investissement dans de nouvelles filières porteuses d’emplois comme les services à la personne.

La lutte contre le chômage est la conjonction d’un ensemble de volontés politique, patronale et sociale aujourd’hui dissociées : Toutes ces parties prenantes doivent se retrouver pour un combat commun : la relance de l’emploi !

mardi 24 février 2009

La fièvre persiste

Des mesures sociales indéniables ont été annoncées par le président de la République, sous la poussée de la protestation du 29 janvier dernier.

Mais quelques compresses apaisantes, fussent-elles en faveur des plus atteints, ne suffiront pas à abaisser la fièvre, notamment dans toute une frange de la population exclue des plans ciblés de relance : les catégories moyennes dont fait partie l’encadrement sont, tout autant que d’autres, sous la menace du chômage. De plus, celles-ci n’ont, pour l’instant, aucune perspective de voir leur revenu net disponible inverser leur courbe descendante, alors qu’elles constituent la plus grande part des « forces vives de la nation » que le président de la République souhaite remotiver…

Ce ne sont pas toujours les mêmes qui doivent pousser à la roue d’un pays embourbé dans la crise. La CFE-CGC ne manquera pas de le faire savoir dans les diverses concertations annoncées (gouvernance, partage des profits générés par les entreprises…) mais pour lesquelles le MEDEF, très dogmatique, ne semble pas vouloir particulièrement s’impliquer.

L’ensemble de ces réflexions conduisent la CFE-CGC à s’engager résolument dans le mouvement de protestation programmé le 19 mars prochain.



Le service communication CFE-CGC

Appel à la mobilisation pour le 19 mars 2009

Communiqué commun des organisations syndicales
CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA

La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère inflexion sociale à son plan de relance. En réponse à une partie des revendications avancées par les organisations syndicales, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la valeur ajoutée et des profits, un fonds d’investissement social est programmé.

Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les mesures sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gouvernementale. Par ailleurs le Président a refusé catégoriquement d’augmenter le Smic, de modifier sa politique d’emploi dans les fonctions publiques et de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires… A cela s’ajoutent l’attitude dogmatique du patronat et son refus d’assumer ses responsabilités.

La crise nécessite des réponses d’une toute autre portée. Les effets de la crise économique et financière s’accentuent et accroissent les inquiétudes des salariés. La recrudescence des suppressions d’emploi, d’utilisation du chômage partiel, contribuent à amplifier la récession et pèsent lourd sur le pouvoir d’achat qui se dégrade.

Tout ceci conduit les organisations syndicales à poursuivre la mobilisation. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels. Elles confirment la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars 2009 qui donnera lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays.

En prolongement de leur déclaration commune du 5 janvier 2009, elles appellent leurs syndicats et les salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, à faire entendre au gouvernement comme aux responsables patronaux et employeurs leurs revendications :

  • défendre l’emploi privé et public,
  • lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales,
  • exiger des politiques de rémunération qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités,
  • défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité
Elles expriment leur solidarité et leur soutien aux salariés des DOM et à leurs organisations syndicales et appellent gouvernement et patronat à répondre positivement aux revendications posées.

Elles conviennent de se réunir à nouveau le 20 mars 2009 à 8h00.

Paris, le 23 février 2009